
L’atrophie rétinienne progressive (ARP) est une maladie oculaire héréditaire qui affecte nos amis canins. Elle se caractérise par une dégénérescence progressive des cellules de la rétine, les cônes et les bâtonnets, ce qui entraîne une perte de vision graduelle. Cette maladie, bien que non douloureuse, peut mener à une cécité totale. Les chiens touchés par l’ARP perdent d’abord leur vision nocturne avant que la vision diurne ne soit également affectée.
Qu’est-ce que l’atrophie rétinienne progressive ?
L’atrophie rétinienne progressive est une maladie génétique qui provoque la détérioration des photorécepteurs dans la rétine de l’œil. Ces photorécepteurs, appelés cônes et bâtonnets, sont essentiels pour la vision. Les bâtonnets sont responsables de la vision nocturne, tandis que les cônes gèrent la vision diurne et la perception des couleurs. Avec le temps, la dégénérescence de ces cellules entraîne une perte de vision complète.
La maladie est progressive, ce qui signifie que les symptômes s’aggravent avec le temps. Elle est souvent comparée à la rétinite pigmentaire chez l’humain. Malgré l’absence de douleur, la perte de vision peut grandement affecter la qualité de vie du chien.
Causes et transmission de la maladie
L’atrophie rétinienne progressive est causée par des mutations génétiques. Ces mutations sont souvent transmises de manière autosomique récessive, ce qui signifie que les deux parents doivent être porteurs du gène défectueux pour que la maladie se manifeste chez leur progéniture. Plusieurs gènes impliqués dans l’ARP ont été identifiés, tels que PDC, HIVEP3, SAG, NPHP4, et PDE6B.
La transmission autosomique récessive implique que même si un chien est porteur du gène, il ne développera pas nécessairement la maladie à moins de recevoir le gène défectueux de chaque parent. Cela souligne l’importance des tests génétiques pour les chiens destinés à la reproduction, afin de réduire la propagation de cette maladie.
Symptômes à surveiller
Les premiers signes de l’atrophie rétinienne progressive incluent une diminution de la vision nocturne. Les chiens peuvent devenir hésitants à se déplacer dans l’obscurité ou se cogner contre des objets. Avec le temps, une sensibilité accrue à la lumière et une mydriase (dilatation des pupilles) peuvent apparaître.
À mesure que la maladie progresse, les chiens peuvent montrer des signes de détresse ou d’agitation en raison de leur perte de vision. Il est essentiel de surveiller ces symptômes, surtout chez les races prédisposées, pour un diagnostic précoce.
Diagnostic de l’atrophie rétinienne
Le diagnostic de l’atrophie rétinienne progressive se fait généralement par un examen ophtalmoscopique, souvent après dilatation des pupilles. Un vétérinaire spécialisé peut également réaliser un électrorétinogramme pour évaluer la fonction des photorécepteurs.
Des tests génétiques sont disponibles pour certaines races, permettant d’identifier les porteurs de la mutation. Ces tests sont particulièrement utiles pour les éleveurs qui souhaitent éviter de reproduire des chiens porteurs de la maladie.
Existe-t-il un traitement ?
Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif pour l’atrophie rétinienne progressive. Cependant, des recherches sur la thérapie génique sont en cours et offrent un espoir pour l’avenir. Ces thérapies visent à corriger les mutations génétiques responsables de la maladie.
En attendant, la gestion de l’ARP repose sur l’adaptation de l’environnement du chien pour assurer sa sécurité et son confort. Les propriétaires peuvent également utiliser des dispositifs de sécurité, comme des harnais spéciaux, pour aider leur chien à naviguer dans son environnement.
Races de chiens les plus touchées
Plusieurs races de chiens sont particulièrement prédisposées à l’atrophie rétinienne progressive. Parmi elles, on retrouve le Caniche, le Golden Retriever, le Labrador Retriever, le Cocker Spaniel, et le Setter Irlandais. D’autres races, comme le Basenji et le Berger des Shetlands, sont également à risque.
Il est crucial pour les propriétaires de ces races de rester vigilants et de consulter un vétérinaire dès les premiers signes de perte de vision. Le dépistage génétique est également recommandé pour ces races afin de prévenir la transmission de la maladie.
Comment aider un chien atteint d’atrophie rétinienne ?
Un chien atteint d’atrophie rétinienne progressive peut toujours mener une vie heureuse et épanouie. L’adaptation de son environnement est essentielle pour sa sécurité. Par exemple, évitez de déplacer les meubles et utilisez des tapis pour aider le chien à se repérer.
Les chiens compensent souvent leur perte de vision par une ouïe et un odorat développés. Des jeux qui stimulent ces sens peuvent être bénéfiques. Par exemple, Bronco, mon staffie, adore jouer à cache-cache avec ses jouets odorants, même s’il ne souffre pas d’ARP. Cela montre à quel point les chiens peuvent s’adapter et continuer à profiter de la vie.
Enfin, maintenir une routine claire et prévisible aide le chien à se sentir en sécurité. Les promenades régulières et les interactions positives renforcent le lien entre le chien et son propriétaire, assurant ainsi une qualité de vie optimale malgré la maladie.